À propos du thème…


Le thème des grands yeux est destiné à illustrer le titre « Le Fugace et le Fulgurant ou l’Art de se faire une place au soleil… et la conserver« .

Pourquoi Bernard Labauge a t-il choisi cette image des grands yeux ?

À l’origine, cette illustration fait référence au célèbre  site religieux bouddhiste, le stupa de Swayambhunath de Katmandou au Népal.

 Sur chaque côté du stupa une paire de grands yeux regarde dans les quatre directions. Le dôme représente le monde entier. Très spectaculaires, ces yeux évoquent la Sagesse et la Compassion.

Nous sous sommes inspirés de ce stupa pour créer le thème de notre site.

Et aussi, pour mieux le faire connaître et le promouvoir auprès du plus grand nombre, nous avons choisi de conserver cette image des grands yeux pour réaliser notre carte de voeux 2012.

Il est tout à fait souhaitable, en effet, en raison des importantes échéances électorales, cette année en France, en novembre 2012 aux USA, l’an prochain en Allemagne, que l’opinion publique choisisse, parmi les candidats, ceux dont les programmes correspondent le mieux à ses attentes.

C’est pourquoi, à notre point de vue, les grands yeux doivent correspondre à deux qualités requises pour nos temps troublés : la Lucidité et la Vigilance.

Nous faisons ci-dessous référence à certains grands hommes. Ils ont en commun une formidable capacité d’attention et de mémorisation, mais aussi une éblouissante force d’expression à l’aide des médias de leur temps, d’abord l’écrit (le roman), puis, plus récemment, l’image (la photo et le film au cinéma, à la télévision, sur internet).

André Malraux écrit dans une postface publiée en 1948 avec la réédition d’un de ses premiers livres « Les conquérants« , un roman qui l’avait rendu célèbre en 1928, alors qu’il avait moins de trente ans, « si ce livre a surnagé…, c’est pour avoir montré un type de héros en qui s’unissent l’aptitude à l’action, la culture et la lucidité ».

Jules Verne est aussi un auteur de référence, puisque nous avons placé comme sous-titre sur l’image du thème, l’avertissement lancé à Michel Strogoff par le traître Ivan Ogareff, « Regarde. De tous tes yeux, regarde ! », au moment ou le méchant veut aveugler le héros de l’histoire en promenant devant ses yeux une lame de sabre incandescente. Jules Verne et son éditeur Pierre-Jules Hetzel contribuaient avec des romans d’aventures, à une forme de vulgarisation scientifque et géographique, une culture générale souhaitée par les pouvoirs publics, au profit du plus grand nombre, au moment de la naissance de la société industrielle, à la fin du XIXe siècle

Marshall Mc Luhan, sociologue canadien, publiait en 1968 « Pour comprendre les médias« . Dans cet ouvrage, il montrait que les nouveaux médias électroniques allaient créer un « village planétaire« . Une formule restée célèbre était : « le message c’est le média« . Moins connue, une autre idée est tout aussi pertinente. Lorsqu’un média nouveau apparaît, il aborbe les médias précédents, mais il ne les anéantit pas. Il les transforme en oeuvre d’art. Ils subsistent, mais dans une forme très aboutie.

Marcel Proust a écrit « À la recherche du temps perdu« , au début du XXe siècle, à une époque où le roman était à son apogée, avec de nombreux auteurs de talent, bien oubliés aujourd’hui. Dans les souvenirs que le Narrateur de La Recherche exhume de son adolescence, cette constatation : « déjà homme par la lâcheté, je faisais ce que nous faisons tous, une fois que nous sommes grands, quand il y a devant nous des souffrances et des injustices : je ne voulais pas les voir« .

Stanley Kubrick, se situe parmi les plus grands réalisateurs de notre temps, avec des films inoubliables, tous des oeuvres d’art, à une époque où le cinéma subissait déjà la concurrence de la télévision, comme média de masse. Avec son dernier film « Eyes wide shut« , il nous confirme que mieux vaut ne pas nous illusionner sur nous-mêmes à propos d’ambitions ou de buts impossibles. Évitons de pratiquer le « wishful thinking » (prendre ses désirs pour des réalités). Gardons les yeux ouverts sur des réalités plus accessibles, nantis d’un solide bon sens.

Soyons lucides. Soyons vigilants.

À bon entendeur, salut !

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *