« Alberto Moravia, pourquoi la sexualité est-elle un thème permanent dans votre œuvre? Cf. « Comment la littérature peut changer votre vie ». À cette question, l’écrivain avait répondu.
« J’ai commencé à écrire à la fin des années 1920, à une époque où les valeurs traditionnelles européennes s’étaient écroulées. Les conséquences de la guerre 1914-1918 ont détruit l’humanisme hérité du siècle des Lumières. Les intellectuels ont recherché alors des valeurs solides et stables. La sexualité est une réponse, puisqu’elle est à la base des relations humaines. Une situation qui ne peut être démentie. Un domaine qui, avec Freud et la psychanalyse notamment, ont créé un nouvel humanisme, celui des sciences sociales modernes, montrant l’homme tel qu’il est, dans ses rapports avec la réalité, sans médiation morale, ni même verbale ».
En cette années 2010, un siècle plus tard, nous nous retrouvons dans une situation comparable. La crise financière née aux États-Unis d’abord, puis devenue économique dans le reste du monde, est d’une ampleur comparable à celle de 1929. Elle s’ajoute au désarroi créé par l’effondrement des idéologies du XXe siècle, nées d’utopies d’ambitieuses ou généreuses à l’origine, puis devenues par la suite criminelles. Il s’agit du fascisme et du nazisme, d’une part, du marxisme et du stalinisme, d’autre part.
C’est pourquoi, nous sommes condamnés à réinventer aujourd’hui les fondamentaux de la vie en société, à redécouvrir la vertu d’échanges vrais et confiants de produits et de services. Bref, à retrouver des valeurs européennes contemporaines, à recréer un nouvel humanisme, un nouvel altruisme. Et cela passe par l’emploi d’une langue aussi « parfaite » que possible, c’est à dire capable d’éviter toute incertitude, tout malentendu, toute animosité entre des interlocuteurs qui font partie des « Ceux qui… veulent agir ».
Bien sûr, comme pour toute chose, on ne peut seulement que s’approcher de la perfection. C’est pourquoi, il faut faire effort pour connaître et pratiquer, le mieux possible, les langues que nous parlons. Cela signifie avoir une perception précise du sens des mots (avec la connaissance de leur étymologie, c’est-à-dire de leur source) et les écrire avec une orthographe et une syntaxe (une grammaire) correctes. Parce que, donner la parole aux gens sans leur donner la maîtrise de la langue, conduit aux ravages d’une « langue de bois », LQR, la propagande au quotidien, largement diffusée par les médias audiovisuels. De nos jours, l’utilisation à satiété de mots ou d’expressions désormais vides de sens, masque l’absence assourdissante de leur contenu dans la vie réellement vécue : égalité, équité, confiance, citoyenneté, valeurs républicaines, arrêt de travail d’une certaine catégorie de personnels, plan social… Cela conduit nos concitoyens à l’individualisme, à l’indifférence, au repli sur soi… Bref, à une attitude désabusée située à l’opposé de celle attendue pour réussir dans « l’Art de se faire une place au soleil… et la conserver ».
Dans les chansons de Charles Trenet on trouve des textes dans lesquels l’orthographe doit être respectée, sinon c’est l’incompréhension ou au pire, le malentendu ou l’insulte.
Par exemple : Le python dépité
C’est un python serpent
Qui se promène dans la forêt
En cherchant à dévorer
Un beau petit lapin
Ou bien un nègre fin (aigrefin)
Car le python a faim (fin)
Il a une faim sans fin (faim)…
Le soleil a rendez-vous avec la lune
La lune est là, la lune est là
La lune est là, mais le soleil ne la voit pas
Pour la trouver il faut la nuit
Il faut la nuit mais le soleil ne le sait pas et toujours luit (lui)…
Débit de l’eau, débit de lait
Dans ma rue, y a deux boutiques
Dans l’une on vend de l’eau dans l’autre on vend du lait
La première n’est pas sympathique
Mais la seconde en revanche où l’on vend du lait, l’est…
C’est pourquoi l’enseignement de l’école, l’exemple des parents ou des proches, sont autant d’occasions d’inculquer aux jeunes générations, le plus tôt et le plus en amont possible, les fondamentaux : lire, écrire et compter.
Lire. Stimuler le goût de la lecture est la préoccupation première. Lire est, tout d’abord, le meilleur moyen d’acquérir une bonne orthographe. Certes, il faut apprendre les règles de grammaire. Mais au cours de la lecture, l’œil photographie les bonnes façons d’écrire les mots, enregistre le respect des accords. Tout simplement parce que, pour la plupart, nous possédons une mémoire visuelle. De ce fait, la lecture conduit à faire travailler notre mémoire. Celle-ci, comme les muscles, se développe grâce à un entraînement régulier, la pratique du « par cœur ». Cela conduit à deux conséquences.
D’abord, la mise en place dans les jeunes cerveaux d’une culture générale, facteur du développement de la curiosité intellectuelle.
En second lieu, cet entraînement développe le processus de la lecture rapide. Plus besoin de lire syllabe par syllabe. Avec de l’entrainement, l’œil observe le texte par blocs, scanne les pages, détecte les mots-clés et conduit au cerveau du lecteur le sens général des phrases. Les idées sont mémorisées d’autant plus facilement qu’elles font référence à ce qui s’y trouve déjà, qui est donc familier. Le cerveau peut alors se concentrer sur ce qui est nouveau, sur ce qui est surprenant.
Écrire. « Quand on a lu dix mille livres, on peut en écrire un », dit un proverbe chinois. C’est en lisant que l’on peut apprendre comment est structuré un texte, une histoire, un roman. C’est en lisant que l’on peut acquérir un style d’écriture, c’est à dire savoir comment « Écrire pour être lu ».
Et naturellement disposer d’un vocabulaire étendu, capable d’exprimer les idées, les sentiments les plus vrais, les plus fins, les plus subtils, tout en restant accessible, évocateur pour le lecteur. Peut-être aussi qu’en lisant beaucoup de livres, on finit par se dire : « Comme je ne trouve pas dans mes lectures de réponse à mes préoccupations, je n’ai plus qu’à écrire moi-même ce livre ».
Compter. Pour chacun d’entre nous, dans la vie active, nous avons besoin de savoir compter. Mais ces calculs ne sont pas très savants. Ils relèvent essentiellement des quatre opérations, addition, soustraction, multiplication, division. À la rigueur, il faut parfois savoir faire une règle de trois. Peut-être aussi, il est bon d’avoir le sens des proportions, le sens des ordres de grandeur, afin de se rendre compte si un montant, un résultat, une valeur que l’on annonce ou que l’on calcule soi même, est plausible, réaliste. Certes, selon les filières de l’enseignement secondaire ou supérieur, on peut être amené à faire beaucoup de mathématiques. En fait, l’arithmétique, l’algèbre, la géométrie représentant l’apprentissage d’une langue « parfaite », car les mots utilisés (Cercle, triangle, plan, bissectrice, dérivée, logarithme, nombre premier…), ont une définition précise, connue par tous, dans le monde entier. Un parcours universitaire scientifique ou littéraire demande des qualités et des efforts d’attention très comparables. Mais il est plus facile de mesurer les compétences, les qualités de raisonnement, les progrès, dans les mathématiques que dans le domaine littéraire. Ainsi, les diplômes littéraires ou scientifiques, bien au-delà de l’acquisition d’un savoir-faire technique, sont la marque de la capacité de l’étudiant à mener au succès, avec persévérance et ambition, son projet personnel.
Travaux pratiques. A propos de calcul, puisque nous sommes sur le site de « l’Art de se faire une place au soleil… et la conserver », et que nombreux sont désormais ceux qui se lancent dans les affaires avec le statut d’auto-entrepreneur, sachez comment obtenir une marge de 33 % sur un produit ou un service que vous avez acheté ou qui vous revient à 100 € ht. Il y a un truc à connaitre, que personne ne vous a enseigné, même si vous sortez d’une une école supérieure de commerce !
Au début, vous allez sans doute penser : 100 € + 100 x 33 % = 133 € ht. Oui, peut-être, mais vérifiez ! 33 : 133 x 100 = 24,812 %, c’est-à-dire que vous perdrez un peu plus de 8 % !
En fait, il faut connaître la bonne formule :
Prix de vente = Prix d’achat divisé par 1 moins le taux de marge souhaité.
Soit 100 € ht divisé par (1 – 0,333). Soit 100 : 0,667 = 149,92 € ht.
Ainsi, 33 % en dedans, équivaut à 50 % en dehors.
100 € doit donc se vendre 150 € ht, pour dégager 33 % de marge, avec un coefficient multiplicateur de 0,667.
Cf. Sur Internet regardez : Calcul de marge ou Coefficient multiplicateur.
Conclusion
Bien parler, bien écrire, écrire avec une bonne maîtrise de l’orthographe et de la grammaire, telles sont des compétences devenues socialement discriminantes. Si votre CV, vos lettres de motivation, vos notes de réflexion, vos rapports sont truffés de fautes d’orthographe et/ou de charabia, votre candidature, votre projet seront rejetés. Souvenez vous que, de nos jours, la concurrence est partout. Un décideur commence par faire le tri parmi toutes les possibilités qui se présentent. Ne commencez pas par insulter le destinataire que vous voulez séduire. Sinon, vous serez viré dès la première étape. Ne tendez pas le bâton pour vous faire battre !
Avant de cliquer sur « Envoyer », réfléchissez !
Revenons aux fondamentaux. À bon entendeur, salut !