Pour produire un rapport qui fera de l’effet, deux « énormité » sont à proscrire, notamment pour les rapports de stage de ceux qui sont encore dans le système scolaire et qui doivent assimiler les bonnes pratiques le plus tôt possible.
Première erreur : placer dès le début du rapport, une présentation détaillée de l’entreprise d’accueil, qui peut occuper (au moins) la moitié de la pagination, pour aller, de façon de plus en plus sommaire, à la conclusion, en passant par la description du thème du stage et la présentation du service dans lequel il s’est effectué, avant d’aboutir aux résultats de la mission confiée et l’affirmation de l’intérêt commun à l’entreprise et au stagiaire. Le responsable de l’entreprise sera agacé par un exposé sur son entreprise, car cela ne lui apprendra rien !
Autre erreur : pour un travail d’étude ou d’investigation, est de s’emparer, sans citer ses sources, de parties entières pompées sur Internet, dans des articles rédigés par des professionnels. Ce qui fait que, surtout si les deux énormités s’additionnent, le commanditaire de l’étude ou le président du Jury, à l’issue de la présentation orale du travail, vous diront : c’est tout de même curieux, la plus grande partie du rapport est rédigée de façon convenable, avec parfois des formules heureuses… En revanche, l’exposé, le plus utile, les résultat de la recherche et les conclusions du rapport sont squelettiques, pauvres en idées et constellées de fautes d’orthographe !
Mauvaise note assurée… Voici, ci-dessous, une meilleure méthode de présentation.
Rapport d’étude
commerciale, sociologique, rapport de stage…
Titre
Une problématique exprimée en quelques mots.
Sous-titre
Synthèse d’une ligne de pour exprimer de façon journalistique, percutante, le thème et le but de l’étude.
Avant-propos
Nom(s) et prénom(s) de ou des auteurs. Date. Sommaire. Remerciements.
Préambule
Présentation du thème d’étude, de la problématique, son environnement, sa mise en perspective par rapport aux attentes et aux besoins non satisfaits, aux attitudes et aux comportements dans l’environnement économique et socioculturel d’aujourd’hui, les vertus de l’échange, les aspects d’éthique commerciale et de relations interculturelles.
Synthèse pour le commanditaire de l’étude
Rappel du but de l’intervention et des résultats attendus.
Présentation de la problématique et des hypothèses à valider.
Conclusions, diagnostic/pronostic, solutions et/ou recommandations d’action.
Environnement de l’étude
L’entreprise, l’organisme ou l’entité commanditaire de l’étude : descriptif succinct.
Vocation, principe d’organisation, structure, mode de management, valeurs…
Métiers, activités centrales et ambitions de développement…
Marchés pénétrés, parts de marché : l’existant…
Acteurs internes et externes, clients, fournisseurs, concurrents, partenaires…
Activités sensibles, vis à vis de l’éthique commerciale et de l’équité…
Mission(s) prise(s) en charge dans le cadre de l’étude.
Méthodologie retenue afin de décrire la démarche, éclairer les zones d’incertitude, crédibiliser les recommandations.
Corps de l’étude
Faits et chiffres recueillis au cours des étapes documentaires, pré-enquête et travail de terrain.
Dépouillement, analyse, synthèse des investigations, les facteurs-clés mis en évidence.
Conclusions, recherche de solutions par rapport aux critères retenus, élaboration et exposé en détail des recommandations d’action, pertinentes, opérationnelles et chiffrées.
Hiérarchisation des recommandations d’action, ce qu’il faut faire tout de suite, faire plus tard.
Impact sur l’organisation, les moyens, les budgets du commanditaire de l’étude.
Calendrier de mise en place des actions recommandées.
Annexes
Questionnaires ou guides d’entretien, structure de l’échantillon, résultats détaillés des enquêtes, notes de calcul, illustrations, tableaux, toute documentation complémentaire, trop volumineuse pour figurer dans le corps du rapport, la documentation sur l’entreprise ou l’organisme commanditaire de l’étude, sur son environnement concurrentiel…
Glossaire, sources d’information suggérées, résumé des études disponibles, sites Internet pertinents, bibliographie recommandée…
Quelques conseils…
Vous pouvez constater que ce plan-type est organisé pour aller droit au but, dès les premières pages. Si le lecteur, le commanditaire de l’étude ou le jury chargé de noter le travail sont étonnés par les conclusions publiées dans la synthèse, ils iront voir dans le corps de l’étude, les détails de la méthodologie de recherche, pour comprendre les raisons (les faits et les chiffres) de leur étonnement.
En conclusion : si c’est le cas, personne d’autre que vous, ne sera dupe du fait que vous avez bâclé votre travail d’étude, votre rapport de stage. Et plus tard, lors d’un entretien d’embauche, vous ne pourrez pas étayer votre expérience professionnelle en montrant un rapport qui risquera de vous desservir.
À bon entendeur, salut !