Indignez-vous ! L’indignation est un mouvement de colère et de révolte devant les situations insatisfaisantes créées soit par l’inaction, soit par des actions qui heurtent, dans l’esprit humain, la conscience morale et le sentiment de justice. Au moment où ces lignes sont écrites, (juillet 2011), le bilan des dix premières années du XXIe siècle viennent de s’écouler est sans appel. C’est le sentiment d’indignation qui domine. Preuve en est : le phénoménal succès de la brochure de Stéphane Hessel intitulée « Indignez-vous ! », vendue en français à plusieurs millions d’exemplaires en France et dans le monde, traduite dans de nombreuses langues. Preuve en est aussi, le « printemps arabe », mouvement de révolte des populations jeunes et moins jeunes de nombreux pays du Moyen-Orient. Populations non seulement alphabétisées, mais aussi très souvent diplômées.
Cette jeunesse a su utiliser les réseaux sociaux d’Internet pour manifester sa colère et se mobiliser contre ses gou-vernants. Ceux-ci, incapables, impuissants, corrompus avaient confisqué le pouvoir à leur profit, tout en se montrant incapables d’offrir à leur peuple des perspec-tives d’avenir hono-rables et une in-sertion réussie dans une vie économique et sociale dynamique et prospère.
Preuve en est également, la crise financière née aux États-Unis en 2008, dite crise des « subprimes ». Cette spéculation immobilière, au départ, s’est étendue sous la forme d’une crise économique à l’ensemble des pays industriels du monde occidental, notamment ceux de l’Union Européenne. C’était la conséquence d’une politique laxiste de dérégulation des échanges financiers, stimulant la diffusion d’instruments financiers toxiques, dans le secteur bancaire international, avec des titres pourris, reposant sur des valeurs imaginaires. Les États les plus concernés ont réussi à éviter un désastre mondial majeur au prix de l’injection de sommes énormes dans le secteur bancaire, afin de créer une « relance » économique. Mais, en conséquence ils ont aggravé l’état, déjà mauvais, de leurs finances publiques. Ainsi l’actualité, au début du second semestre 2011, concerne les risques de « défaut de paiement » de la part de nombreux pays, comme les États-Unis, mais aussi l’Irlande, la Grèce, l’Italie, l’Espagne, le Portugal… Certes, un État ne peut pas faire faillite, puisque sa durée de vie est, en principe, infinie.
Mais le risque de non remboursement de sa dette (ne pas honorer bons du Trésor ou obligations achetées par les pays émergents à leur échéance, pays riches parce qu’ils sont devenus les ateliers du monde, comme la Chine ou l’inde), entraîne une dégradation de la confiance des emprunteurs. Cela se traduit par une augmentation des taux d’intérêt. Dans ce cas, le service de la dette coûte de plus en plus cher. Par conséquent la dette augmente automatiquement ! C’est l’engrenage infernal que connaissent bien les ménages surendettés. Ils pensent pouvoir rembourser un emprunt (intérêt + capital) en souscrivant à un nouvel emprunt ! Cela s’appelle « faire de la cavalerie » et c’est interdit aux entreprises et aux particuliers. Comme est interdit aussi au commun des mortels l’effet « Boule de neige » ou le « Principe de Ponzi », à l’exemple de Bernard Madoff en 2008, désormais en prison. Il consiste à attirer des gogos par des taux d’intérêt élevés pour rémunérer leur épargne. Mais les escrocs payent ces intérêts avec l’argent frais apporté par de nouveaux souscripteurs. Comme les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, la supercherie finit par se découvrir.
Dans leur sagesse, les États membres de l’Union Européenne ont prévu, dans le traité de Maastricht, mis en œuvre en novembre 1993, un pacte avec des critères de stabilité économique et financière de la zone : déficit public inférieur à 3 % du PIB et dette publique inférieure à 60 % du PIB. Malgré cela, au début 2011, le déficit public de la France représente de l’ordre de 7 % du PIB et sa dette publique atteint 84,5 % du PIB. De plus, c’est de la mauvaise dette, car elle est destinée au paiement des dépenses courantes de l’État et de la balance très déficitaires des échanges commerciaux de la France. C’est le résultat des délocalisations, de la désindustrialisation de son économie et de l’un des plus mauvais taux d’emploi de sa population active, par rapport aux autres pays de l’Union européenne. La bonne dette serait celle qui financerait des investissements productifs. De la part de nos aimables gouvernants, c’est donc le « Faites ce que je vous dis. Ne faites pas ce que je fais ! ». Ce qui est tout simplement la pire façon de gouverner. Indignez-vous, je vous dis !
Engagez-vous ! L’engagement, c’est l’attitude et le comportement de ceux qui, prenant conscience de leur appartenance à une nation, au fonctionnement de sa société dans le contexte mondial, de son évolution par rapport à la modernité, rejettent la position de simple spectateur et mettent leur volonté d’action et leurs compétences au service d’une cause.
Ce sont ceux qui ne veulent pas subir et qui, au contraire, veulent agir. S’engager, telle est la bonne attitude à observer, car s’indigner ne suffit pas. Mieux vaut adopter un comportement actif, constructif. Comment se placer dans un comportement d’engagement ? Il faut d’abord apprendre à résister. Résister non seulement à la tentation de la paresse, c’est-à-dire reculer devant la difficulté, remettre au lendemain l’effort à produire. Il y a un esprit de résistance à observer contre la tentation de la facilité, parce que la modernité nous en donne l’illusion. On croit qu’il suffit de « surfer » sur Internet pour trouver des réponses à toutes les préoccupations. « Il faut suivre sa pente, mais en montant. » Cette recommandation est attribuée à un grand écrivain du siècle dernier (André Gide). Celui-ci avait du mal à concilier les exigences altruistes, humanistes et morales aux appétits des sens, à l’individualisme et à l’égoïsme.
C’est pour expliquer cette difficulté qu’il est devenu écrivain. Certes, on peut observer dans la nature que les eaux suivent la ligne de plus grande
pente, forment des ruisseaux, des rivières, des fleuves qui se jettent dans
l’océan. Dans la mer, chaque goutte d’eau ayant perdu toute individualité est le jouet des marées, des vents, des courants marins. Au contraire, en allant vers les sommets, on constate qu’il y a de moins en moins de monde, de moins en moins de concurrence, au fur et à mesure que l’on gravit les échelons. Certes, il faut faire des efforts individuels pour escalader les marches de l’escalier économique ou social. Ces efforts sont gratifiants. Ils sont des facteurs de mérite. Car, parvenus enfin dans les sommets, notre expérience peut servir de repère, de point de perspective pour les autres. Telle est la force de l’engagement, la force de l’espoir dans les valeurs de l’activité humaine, la force de la générosité, la force de l’altruisme. Rejetez les solutions de facilité. Rien de tel que les vertus de l’engagement conscient et organisé !
Activez-vous ! L’activité, c’est non seulement une approche moderne de la vie professionnelle, c’est aussi un gage de qualité, une garantie de vitalité, d’énergie, de dynamisme. À partir de la révolution industrielle, dès la fin du XIXe siècle, les ouvriers issus de la paysannerie venaient dans les villes gagner leur vie en louant, dans les mines, dans les usines, la force de travail de leurs bras… De nos jours, les progrès de l’enseignement, de l’éducation, du niveau de vie, de l’hygiène et de la santé, pour les hommes, parallèlement aux progrès des techniques pour les machines, de plus en plus automatisées et numérisées, ont généralisé des activités professionnelles porteuses de valeur ajoutée, de productivité.
Ce qui conduit à des des emplois de haute qualification… Par conséquent, pour les jeunes qui n’ont pas encore d’expérience professionnelle confirmée, mais qui doivent trouver des stages pendant leur parcours scolaire, trouver des contrats d’apprentissage pour financer le cursus de leurs études supérieures, trouver de premiers emplois en CDD ou en CDI, mieux vaut ne pas confondre esprit d’entreprise et mendicité. Mendicité ? Oui, c’est le mot pour ceux qui envoient leur CV et une lettre de motivation, très banale, car recopiée sur un modèle trouvé sur Internet et envoyée à l’identique à toutes les adresses. Une démarche de ce genre, tout à fait banale, dépersonnalisée, revient à suggérer au responsable d’une entreprise, d’une association, d’une administration ou d’une collectivité : tenez, voici ma candidature, regardez mon CV, vous allez bien trouver quelque chose d’intéressant pour me prendre ! Non, sachez qu’un responsable est en poste pour résoudre les problèmes qui se posent à son organisation, afin qu’elle puisse tout simplement survivre. Il ne se sent nullement chargé de résoudre le problème du chômage, ni de dépanner telle ou telle personne. Par conséquent, à la place de l’approche « mendicité », il faut montrer au contraire, une approche de professionnel qui s’adresse à un autre professionnel.
Le but est d’examiner la possibilité de lui apporter une contribution utile
dans ses fonctions, dans son activité, en un mot, d’engager une négociation. Montrer, lors des entretiens d’embauche, ce que l’on apporte et, en échange, obtenir le salaire et les avantages souhaités. L’envoi de la candidature par lettre, par e-mail ou l’appel téléphonique pour prendre rendez-vous, consiste à dire : « Vous êtes bien d’accord… Ce serait génial si vous pouviez … faire… obtenir… résoudre telle ou telle difficulté. Eh bien, j’ai un dossier, un projet à vous soumettre. Puis-je passer vous voir à votre bureau, tel jour à telle heure ou la semaine prochaine à votre convenance. » Aujourd’hui, tout le monde sait comment rédiger un CV et une lettre suivant un modèle type trouvé sur Internet.
Comme tout le monde peut le faire, il faut faire la différence, il faut aller plus loin. Pour prouver que sa candidature est originale, non banale, pour franchir le premier barrage (éviter que sa candidature passe directement à la poubelle) et avoir un premier entretien, il faut faire un effort pour aller au-devant des attentes et des besoins supposés de l’interlocuteur et faire preuve d’un certain esprit d’entreprise. Être entreprenant est rassurant.
Conclusion : inspirez-vous du paragraphe précédent intitulé « Engagez-vous ! » Montrez que vous êtes capable d’adopter une cause impérieuse. Dans ce but, inspirez-vous aussi du premier paragraphe : Indignez-vous ! Ayez une curiosité suffisante pour vous renseigner, pour mettre le doigt sur des situations insatisfaisantes. Ce seront autant de raisons d’agir, de mettrer en avant vos compétences. À partir de cette analyse de départ, vous trouverez, ci-dessous, comment constituer votre dossier, un outil capable de concrétiser vos paroles, d’illustrer votre projet personnel ou professionnel, de mener un travail de réflexion capable d’enrichir et de débanaliser votre candidature, avec l’aide précieuse de la méthode eSPRIt.
Avant de passer à l’action, réfléchissez ! Vous êtes actuellement âgés d’une vingtaine d’années. Vous avez devant vous une quarantaine d’années d’activité, ce qui vous conduira à prendre votre retraite dans les années 2050/2060. D’ici là, dirigeants et responsables auront dû réfléchir plus précisément à une croissance sobre, capable d’apporter des richesses à la population mondiale, mais sans compromettre les ressources et l’équilibre climatique de la planète de la Terre. Aujourd’hui, la France est dans une situation financière, économique et sociale dégradée. Que peut-il se passer dans l’avenir. Sauf improbable démantèlement de l’Union européenne, sortie ou disparition de la zone Euro dans l’avenir, il n’est plus possible de réduire ses dettes par la dévaluation de la monnaie avec une inflation à deux chiffres, méthode qui spolie les épargnants et les titulaires de revenus fixe, comme les retraités. Il n’est guère possible non plus d’instituer une politique de rigueur avec une forte augmentation des impôts. La France a déjà le triste privilège d’une pression fiscale parmi la plus élevée d’Europe. Encore plus d’impôts, encore plus de réglementation casserait à coup sûr la relance économique souhaitable, capable de stimuler des rentrées fiscales accrues, de faire retrouver le chemin de l’emploi au plus grand nombre et donc, parallèlement, de réduire les budgets d’aide sociale.
En définitive, l’ardente obligation pour les trente prochaines années à venir est de recréer des activités, dans les entreprises privées naturellement, parce que ce sont elles et elles seules qui créent de vraies richesses.
Pour cela, vous pouvez, tout simplement, soit créer votre propre affaire, c’est devenu plus facile aujourd’hui avec les statuts d’auto entrepreneur, d’Eurl…, soit rejoindre une entreprise existante pour réveiller des projets dormants, faute de temps ou de la personne adéquate pour s’en charger. À vous de proposer vos services pour exploiter de nouvelles et de bonnes raisons d’agir. Car tout entrepreneur digne de ce nom sait que « celui qui n’avance pas, recule ! »
Avant de passer à l’action, prudence ! Ne commettez pas l’erreur d’en faire trop. Votre dossier réalisé avec la méthode eSPRIt, ne doit être que le support d’une attitude « d’entreprenant« , à faire apprécier lors des entretiens d’embauche. Vous n’êtes pas un consultant ayant été chargé de faire une étude dans le but d’aider les dirigeants de l’entreprise à prendre des décisions. Plus on dit de choses, pllus on se rend vulnérable. Si vous en faites trop, votre interlocuteur prendra peur. Il se demandera si vous n’allez pas semer la discorde dans son organisation actuelle. Il lui sera facile de vous démontrer que votre réflexion ne correspond pas à la réalité des ambitions de l’entreprise. . et il lui sera facile de se débarrasser de vous.
À bon entendeur, salut !